Kerampape fait partie des tous premiers vignobles à voir le jour en Bretagne ! 1 ha de vignes récemment plantées à la main. En attendant de vous faire déguster les futures cuvées, il sera possible de vous faire visiter les deux plantiers !

Chaque personne s’adresse à moi en me demandant comment m’est venue cette idée … spontanément la réponse est toujours la même : « c’est l’endroit où je vis qui m’a inspirée ! ». Ces pierres à l’abandon entre campagne et littoral, achetées il y a plus de dix ans, renaissent après moults travaux de rénovation … c’était au tour des terres qui m’entourent de prendre vie … différemment… et de manière pérenne je l’espère ! D’où ma récente reconversion professionnelle et un btsa viticulture-œnologie validé.

Avant toute réflexion j’ai fait réaliser une fosse pédologique et deux études de sol à un an d’intervalle. La Bretagne repose sur un sous-sol granitique, mon domaine sur une faille géologique datant apparemment du Mésozoïque (Trias moyen, pour les plus connaisseurs que moi !), soit – 230 millions d’années avec du quartz, schistes et mica. Mes deux parcelles ont une granulométrie sensiblement différente, avec un profil limono-sableux commun mais plus d’argiles sur la parcelle des Chenin. Le sol est vivant, profond, avec un excellent niveau de matières organiques, drainant, un ph à 6.5, et une orientation SE. 

Je teste deux porte-greffe différents pour chacun des trois cépages choisis pour ce sol granitique : chenin, gamaret et pineau d’aunis ; en cas d’une éventuelle extension de parcellaire, j’aurai ainsi acquis un recul suffisant. 

Le domaine est conduit en biodynamie, avec un maximum de tâches à la main, le travail du sol à cheval, et un minimum de mécanisation (tonte essentiellement). La biodiversité est ici naturellement abondante et j’essaie de la favoriser davantage. Les vignes sont d’ailleurs plantées à faible densité et des arbres et plantes compagnes y sont prévus prochainement.

Je n’en suis qu’aux prémices mais le challenge est stimulant, et le chemin est beau !